Clinique de psychologie En Équilibre

En cette fin d’année imminente (plus que quelques jours), l’heure est aux rétrospectives et au bilan. Quel sera le constat pour plusieurs d’entre nous ? « Et bien oui, notre « to do list » 2015 est à demi-réalisée! »

Avant de s’inquiéter et de se stresser avec l’échéancier du 31 décembre ou même avant de se fixer de nouvelles résolutions pour l’année à venir, arrêtons-nous un instant. Prenons un moment pour réfléchir à la signification de cette coutume. Pourquoi prenons-nous des résolutions année après année? De quelle(s) façon(s) pouvons-nous les rendre plus efficaces pour la prochaine année?

Prendre des résolutions pour l’année qui vient date de la nuit des temps. Toutefois, les études démontrent que plus de 80% des résolutions prises en début d’année se terminent en échec. Pourquoi ?

Parce que changer c’est difficile : Extrêmement difficile [1].

Devons nous pour autant cesser de prendre des résolutions? Peut-être pas!

En fait, l’idée de prendre des résolutions c’est 1) de se pousser à s’améliorer, 2) de souhaiter se voir grandir, 3) d’amorcer un changement dans notre vie, 4) de tenter de faire de notre mieux, 5) de chercher à être satisfait de ses réalisations, 6) etc.

Comment rendre nos résolutions plus accessibles et augmenter nos chances de faire briller 2016? Certains principes de base de la gestion de projet peuvent être utiles.

Nous voulons tous atteindre de grands buts dans notre vie, mais pour y arriver rappelons nous qu’un éléphant se mange une bouchée à la fois.

  • Les résolutions doivent être On peut avoir l’ambition de diriger une compagnie, mais pour quelqu’un qui n’a pas d’expérience et qui sort de l’université, est-ce réaliste de se dire que nous atteindrons ce but à l’intérieur d’une année? Probablement pas.
  • OPERATIONNALISER ses résolutions afin de les rendre MESURABLES. C’est-à-dire se définir plusieurs petits sous-objectifs qui mèneront à l’atteinte du but ultime. Par exemple, une personne qui souhaite courir un marathon peut se fixer des objectifs progressifs comme courir 5km, 10km, 21,1km et finalement 42,2km.
  • Se fixer un ÉCHEANCIER sur l’année entière, c’est-à-dire impliquant les 12 mois de l’année. Ne pas se donner suffisamment de temps pour réaliser nos objectifs augmente la chance pour que rien ne bouge. Dans le même ordre d’idée, avoir la pensée magique que les choses se feront par elles-mêmes débouchera sur le même constat : rien n’a changé. Ainsi, une bonne stratégie est de prendre le calendrier et de se faire une liste mensuelle des choses à réaliser. De plus, une réévaluation et une redistribution fréquente des tâches restantes peuvent améliorer à la gestion du temps.
  • Finalement, il est important de se RECOMPENSER, c’est-à-dire trouver une façon significative de se féliciter lorsque chaque sous-objectif est atteint.

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En terminant, rappelons-nous que l’atteinte d’un changement durable est difficile et qu’il faut mesurer les résultats en considérant l’effort déployé dans l’atteinte de nos buts. Ainsi, en terminant 2015, il est inutile de porter un jugement sévère sur soi lorsque nous n’avons pas entièrement complété une résolution. Réévaluons plutôt comment nous pouvons changer certaines choses au cours de la prochaine année afin d’augmenter nos chances de succès.

[1] Shore, D. A., &Kupferberg, E. D. (2014). Preparing People and Organizations for the Challenge of Change. Journal of health communication19(3), 275-281.

Texte écrit par Marilou Cournoyer, psychologue

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