Processus d’évaluation TDAH
Évaluation pour le Trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
Entreprendre la démarche d’une évaluation pour son enfant dans l’objectif de confirmer ou d’infirmer une hypothèse de TDAH n’est pas une simple affaire. Cette démarche peut susciter en vous de nombreux questionnements.
Le processus d’évaluation vous permettra de mieux comprendre les difficultés et les défis rencontrés par votre enfant, de cerner ses forces et ses faiblesses et d’identifier ses besoins. Ainsi, le psychologue pourra établir, s’il y a lieu, le diagnostic, fournir des recommandations et ensuite, un plan d’intervention pourra être élaboré par l’école afin de réduire les effets du trouble sur votre enfant et lui permettre d’atteindre son plein potentiel.
Démarche d’évaluation
Première rencontre
Rencontre d’une durée de 60 à 90 minutes avec le(s) parent(s) et, dans certains cas, l’enfant, afin de colliger des informations sur la problématique de l’enfant, sur son histoire de développement et les conséquences des difficultés rencontrées. De plus, des questionnaires à compléter sont remis aux parents ou peuvent avoir été envoyés au préalable par courriel. Il est à noter que :
• la présence des deux parents est souhaitable. Toutefois, le consentement des deux parents est obligatoire si les parents sont séparés et ce, peu importe, qui en a la garde;
• il est pertinent d’apporter une copie du plus récent bulletin de l’enfant;
• des questionnaires à l’enseignant sont aussi proposés.
Deuxième et troisième rencontres
Rencontres de 120 à 150 minutes avec l’enfant : évaluation à l’aide de tests standardisés des forces et des faiblesses cognitives de l’enfant selon les difficultés rapportées.
Quatrième rencontre
Rencontre bilan avec les parents et, dans certains cas, l’enfant : les étapes de l’évaluation sont résumées, les résultats obtenus expliqués et des recommandations sont formulées. Un rapport d’évaluation psychologique est également remis aux parents au terme du processus d’évaluation.
NB : le nombre de rencontres et le tarif peuvent être sujets à changement advenant la survenue de situations qui ne sont pas prévues au processus simple d’évaluation puisque chaque enfant est unique. Vous serez informés au préalable et votre accord sera nécessaire.
Exemples de questions fréquemment posées et pistes de réponses et de réflexions
Q : Est-ce que l’évaluation et la confirmation d’un diagnostic de TDAH impliquent que je serai obligé de médicamenter mon enfant?
R : Les psychologues ne peuvent prescrire de médicaments. Toutefois, il est possible qu’une rencontre avec le médecin de l’enfant soit recommandée afin de discuter avec lui de la possibilité d’essayer la médication. Par ailleurs, la décision de médicamenter son enfant ou non revient aux parents.
Q : Pourquoi s’adresser à un psychologue plutôt qu’à un neuropsychologue? Quelle est la différence?
R : L’évaluation des troubles mentaux que peut faire le psychologue vise à établir la présence d’une affection clinique et de préciser les conséquences de celle-ci sur les difficultés personnelles, familiales, scolaires ou sociales rencontrées par l’enfant. L’évaluation que peut faire le neuropsychologue vise plutôt à établir un lien entre cette affection et une altération possible des fonctions cérébrales. Toutefois, il importe de noter que, depuis 2009, les psychologues peuvent évaluer les troubles mentaux, y compris le TDAH. Pour ce faire, ils doivent tenir compte des critères d’évaluation du TDAH énumérés dans le manuel de référence DSM-5. Ils peuvent ainsi évaluer la présence d’autres troubles associés ou concomitants.
Q : Est-ce que c’est « une mode » le diagnostic de TDAH?
R : Au Québec, on estime qu’environ 60 000 enfants, soit environ 5 % des enfants d’âge scolaire, seraient atteints d’un TDAH. Il semble que le nombre de personnes atteintes soit le même à travers les époques. Toutefois, l’avancement des connaissances dans le domaine et la diffusion des résultats d’études a permis de mieux sensibiliser le public. La formation des professionnels et des médecins les mène d’ailleurs à être davantage informés sur ce trouble. Le dépistage se ferait donc plus facilement et plus de jeunes recevraient un traitement approprié.
Q : Est-ce que mon enfant sera limité toute sa vie?
R : Dans la plupart des cas, le TDAH ne disparait pas avec l’âge. Toutefois, les symptômes auraient tendance à se transformer et à diminuer. Le TDAH persisterait jusqu’à l’adolescence dans 70% des cas et jusqu’à l’âge adulte dans au moins 50 % des cas. C’est pourquoi un traitement approprié et l’apprentissage de stratégies de compensation s’avèrent nécessaires.
Q : Est-ce que mon enfant est moins intelligent que les autres?
R : Le TDAH est un trouble d’origine neurologique qui n’a rien à voir avec l’intelligence. En effet, les difficultés scolaires que présentent la plupart des enfants avec un TDAH sont dues au trouble de comportement ou au déficit d’attention, mais pas à un manque d’intelligence.
Q : Pourquoi je ferais une telle évaluation si j’observe qu’à la maison mon enfant arrive à se concentrer très longtemps lorsqu’il fait quelque chose qu’il aime?
R : Le diagnostic de TDAH est davantage une question de stimulation que de motivation. Bien sûr, lorsque l’enfant est motivé et stimulé, par un jeu vidéo ou un film par exemple, il arrive plus facilement à se concentrer. Toutefois, les tâches scolaires demandant une attention active, il peut être difficile pour l’enfant de se concentrer, même s’il est très motivé. C’est pourquoi il peut exister une grande variabilité de la capacité des enfants à se concentrer ou à porter leur attention selon les activités réalisées ou les milieux considérés.
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Assurances et déductions d’impôt
La plupart des assurances collectives et personnelles couvrent une partie des honoraires professionnels de consultation psychologique (évaluation et/ou psychothérapie). De plus, les honoraires sont déductibles d’impôt à titre de frais médicaux.